Petit texte que j'ai écrit pour montrer mon niveau de RP, je serais ravie de le faire partager si vous voulez bien le critiquer !
Il frappe, implacable. Rien ne lui échappe, une odeur, un son, un souffle, rien. Où qu'elle soit, il la trouvera. Sa proie. Faible, impuissante... Délicieuse. Mais malheureusement, identique à toutes les autres. A toutes celles qu'il avait traquées. Toujours la même chose, la même terreur lorsqu'elle découvrait ses crocs, sa véritable nature... Et surtout son sourire carnassier. Le même cri, lorsqu'il s'approchait d'elle, et la même extase lorsqu'il la dévorait lentement... Pour ne laisser qu'un cadavre blanc, sans une goutte de ce liquide pourpre, vital... Exquis. Il s'en allait par la suite danser sous les arbres, découvrir la lune une nouvelle fois, se prendre à parler avec lui-même, avec les arbres...
Ils sont tous identiques, ils sont des arbres qui attendent d'être coupés, des fleurs qu'il ne reste qu'à cueillir. Er je le ferai, pour tous. Je les cueillerai, je les dévorerai tous. Tous ! Jusqu'à ce que je sois repu. Jusqu'à ce que ma faim ne s'estompe, jusqu'à ce que je sois enfin satisfait !
Un grand rire s'échappait alors de sa gorge, ses longs cheveux blonds volaient aux vents, et il partait, changeait de ville pour trouver une nouvelle proie, peut-être meilleure que la précédente... Une qui assouvirait sa faim. Ce type de personne existait-elle seulement ? Une proie qui saurait lui résister, peut-être même le repousser et le faire saliver ? Sûrement... Mais pas dans cette ville. Ni dans celles qu'il avait visité précédemment... Depuis cent ans qu'il l'attendait, celle qui pourrait étancher sa soif... Et enfin, lui permettre de mourir heureux. Car oui, il désirait mourir. N'est-ce pas le but de chaque chose ? Vivre, dévorer tout sur son passage, consommer chaque ressource de ce monde, jusqu'à ne plus rien pouvoir avaler, et enfin mourir...
Il marcha longtemps, toute le reste de la nuit. Sortant de la forêt de pins, il regarda du haut de la colline le petit village en aval. Son sourire carnassier apparut sur son visage, ses yeux brillèrent alors qu'il se léchait les babines. Bientôt, un fléau s'abattra sur eux, sur ce ridicule village calme et paisible. Qui sera sa prochaine proie ?
Vous n'êtes que des animaux, vous n'êtes qu'un maillon de la chaîne, vous tremblerez lorsqu'un matin, vous vous réveillerez aux côtés d'un cadavre... Que je vous plains, misérables êtres inférieurs...
La journée passa lentement. Trop lentement. La faim le tiraillait, cette envie de sang... De planter ses crocs dans la chair tendre d'ue jeune femme innocente devenait presque insupportable... Il se lécha les babines alors que le soleil se couchait et se recouvra de sa cape noire alors que la lune apparaissait. C'était l'heure de passer à l'action, ou plutôt, de passer à table.
Il erra de rue en rue, à la recherche de sa proie. Après tout, il avait déjà une idée en tête. Une serveuse d'une auberge lui avait apé dans l'oeil, elle lui avait surtout paru alléchante. Il avança vers ladite auberge, le sourire carnassier aux lèvres, jusqu'à ce qu'il manque de trébucher sur une petite fille. Elle était avachie contre un mur, l'air triste et sale. Levant la tête, elle le regarda des ses yeux entr'ouverts. Elle devait avoir à peine dix ans. Il l'observa avec curiosité. Elle n'avait pas peur de lui alors que ses crocs apparaissaient. Pas le moindre sentiment d'effroi, après avoir vu sa peau blanchâtre.
- Que fais-tu dans la rue à cette heure là ? Demanda-t-il de sa belle voix enjôleuse.
- J'attends...
Serait-ce la mort que tu attends si patiemment ? Si tel est le cas, je suis l'image de ta mort ! Tu ne seras pas déçue, crois-moi ! Je vais sucer ton sang jusqu'à ce que la vie quitte ton corps !
Il s'accroupit, pour être à la même auteur qu'elle, et approcha ses crocs de son cou avant de la mordre. Elle ne réagit même pas, ne cria pas, et ne ressentit rien alors que sa vie découlait de sa gorge...
“Merci”
Ce fut le dernier mot qu'elle prononça, avant de s'affaisser sur elle-même. Il la regarda un dernier instant. Elle le remerciait de lui avoir donné la mort ? Sa vie avait-elle si peu de goût ? Si peu de saveur qu'elle était heureuse de mourir ? Il tourna les talons et sortit du village, pour aller danser sous la lune dans les bois... Les branches arbres ondulaient à cause du vent, elles ressemblaient à des bras, les arbres à des gens qui l'accompagnaient dans sa danse frénétique. Puis, il saisit une des mains et s'écroula, d'un coup, sans prévenir.
Quelques jours plus tard, On retrouva un étrange cadavre dans les bois. Celui de l'un de ces horribles vampires. Une de ces créatures buvant le sang d'êtres purs pour survivre.
Peut-être l'envie de mourir de la petite fille s'était propagée en lui par son sang. Peut-être avait-il enfin réussi à trouver la proie qui aurait apaisé sa faim. Ces questions restèrent sans réponse jusqu'à la fin des temps.